21 dirigeants mondiaux formés en France

L’Institut de Politique de l’Enseignement Supérieur (HEPI), un institut de recherche indépendant et basé sur des preuves pour l’enseignement supérieur, a publié les résultats de son nouvel indice de soft power. Depuis sept ans, cet indice mesure annuellement le nombre de dirigeants mondiaux en exercice (monarques, présidents et premiers ministres) ayant été formés à un niveau supérieur dans des pays autres que le leur. Avec 21 profils, la France se classe troisième au classement.

En diplomatie, le soft power est la capacité des États à appliquer des stratégies d’influence. Ces stratégies peuvent être mises en œuvre via la diplomatie traditionnelle, la diffusion de leur culture, le soutien économique et l’éducation. Et, comme l’a écrit le journal français Le Monde, qui a consacré pas moins de deux articles à ce sujet, accueillir des étudiants étrangers est « un soft power politique, scientifique, économique et culturel ».

La France à la troisième place
Selon le directeur de l’HEPI, qui a commenté les résultats de ce nouveau classement, le nombre de dirigeants mondiaux formés dans d’autres pays « reflète la qualité des différents systèmes éducatifs et est un bon indicateur du niveau de soft power détenu par les différents pays ». Avec 21 leaders internationaux formés sur son territoire, la France se classe comme le 3ème pays ayant le plus d’influence dans le monde.

Bien que les États-Unis et le Royaume-Uni occupent les deux premières places depuis plusieurs années, « profitant de l’anglais comme langue la plus commune », la France se positionne juste derrière eux. Elle est considérablement devant la Russie, quatrième, avec 10 dirigeants mondiaux formés en Russie. Quatre pays suivent, les seuls autres pays ayant formé plus de cinq dirigeants mondiaux en exercice : la Suisse (7), l’Australie (6), l’Italie (6) et l’Espagne (6).

Et l’HEPI conclut : « il n’est pas accidentel que les pays qui dominent les classements mondiaux des universités sont les mêmes qui forment le plus de personnes devenant chefs de leur propre pays ».

Les dirigeants formés en France
Parmi les dirigeants en exercice formés en France figurent dix présidents, neuf premiers ministres et deux monarques.

Les présidents en exercice incluent la présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, présente sur la liste, diplômée de Sciences Po Paris. La présidente grecque, Ekateríni Sakellaropoúlou, a suivi des études de droit de l’environnement à l’université Panthéon-Assas. C’est également le cas du président algérien Abdelmadjid Tebboune, diplômé de l’École nationale d’administration française (ENA).
Les chefs d’État comprennent Anatole Collinet Makosso, Premier ministre du Congo, qui a soutenu une thèse de doctorat en droit pénal international à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, et Jonas Gahr Støre, Premier ministre de Norvège, ancien élève de Sciences Po Paris (relations internationales, 1985).
Les monarques incluent le roi du Maroc, Mohammed VI, titulaire d’un doctorat en droit obtenu avec mention à l’Université de Nice-Sofia Antipolis en 1993, et la reine du Danemark, Margrethe II, qui a abdiqué en janvier 2024 et qui a suivi dans sa jeunesse des études en science politique à l’Université de la Sorbonne.