Les marchés boursiers américains progressent légèrement malgré un rapport décevant sur l’emploi privé

Les principaux indices de Wall Street ont clôturé en légère hausse ce mercredi, malgré un net ralentissement de la croissance des embauches dans le secteur privé aux États-Unis. Les investisseurs sont restés prudents, surveillant également l’évolution des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, alors qu’une nouvelle hausse des droits de douane sur l’acier est entrée en vigueur.
L’indice S&P 500 et le Nasdaq Composite, dominé par les valeurs technologiques, ont progressé de plus de 0,1 %, tandis que le Dow Jones a terminé légèrement au-dessus de la ligne de flottaison. Ces gains modestes prolongent une dynamique positive amorcée en début de semaine.
Les marchés tentent ainsi d’enregistrer une troisième séance consécutive dans le vert, portés par l’idée que le marché du travail résiste mieux que prévu malgré les tensions liées à la politique commerciale américaine.
Cependant, cet optimisme a été modéré par la publication du rapport national sur l’emploi d’ADP, qui a révélé une nette baisse des créations d’emplois dans le secteur privé. Seulement 37 000 nouveaux postes ont été enregistrés en mai, le chiffre le plus bas depuis plus de deux ans, et bien en dessous des attentes des analystes.
Dans un autre indicateur peu encourageant, l’indice PMI des services publié par l’Institute for Supply Management est tombé à 49,9 en mai, contre 51,6 en avril. Il s’agit d’un seuil de contraction, ce qui ne s’est produit que quatre fois au cours des cinq dernières années. Les économistes tablaient au contraire sur une progression à 52.
En réaction à ces signaux décevants, le président américain Donald Trump s’en est pris à Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, l’appelant à abaisser les taux d’intérêt. « Il est incroyable !!! », a écrit Trump sur les réseaux sociaux peu après la publication du rapport d’ADP.
Par ailleurs, l’augmentation des droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium à hauteur de 50 % est entrée en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi, conformément à un décret signé la veille par Trump. Seul le Royaume-Uni est exempté de cette hausse. Cette journée marquait également la date butoir pour que les partenaires commerciaux présentent leurs meilleures offres afin d’éviter les hausses « réciproques » de tarifs prévues pour le mois de juillet.
Quant aux négociations commerciales avec Pékin, les espoirs d’un accord se sont encore amenuisés. Dans un message publié tôt mercredi, Trump a qualifié le président chinois Xi Jinping de « partenaire extrêmement difficile pour parvenir à un accord ». La trêve tarifaire conclue à Genève entre les deux puissances semble de plus en plus fragile, sur fond de tensions persistantes concernant les exportations de semi-conducteurs, l’approvisionnement en terres rares, la question de Taïwan et les politiques de visa.
Malgré ces incertitudes, les marchés boursiers continuent de progresser prudemment, dans l’attente de signaux plus clairs sur la trajectoire économique et monétaire des États-Unis dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.